
On entend souvent dire que l’art contemporain n’est accessible qu’aux spectateurs avertis, ou ne se livre qu’à travers le discours bien rodé d’une indispensable médiation.
L’exposition Surface sensible rassemble des œuvres qui parlent d’elles-mêmes. Poétiques, oniriques, mélancoliques ou graves, elles dialoguent avec le visible en sollicitant l’esprit par les sens, l’imagination par l’émotion. Des œuvres sensibles donc, et ceci à double titre puisque la plupart sont des photographies, des images qui oscillent entre le rêve et la réalité, allant du journal intime mis en scène à l’utilisation de documents trouvés ou d’archives.
Jouant avec le flou, la disparition, la métamorphose ou encore l’indicible, les artistes exposés s’intéressent à l’humain, révèlent la fuite du temps et la fragilité de l’existence, convoquent souvenirs et fantômes, exaltent le trouble, le mystère, et la mélancolie.